Faut-il savoir danser pour faire de la danse-thérapie ? (spoiler : non)
"Mais moi, je ne sais pas danser..."
C’est souvent la première phrase que j’entends quand je parle de danse-thérapie. Et à chaque fois, je souris.
Parce que la danse-thérapie, ce n’est ni un cours de danse, ni un spectacle. C’est un espace de libération, de reconnexion à soi, un travail thérapeutique par le corps — pas une performance.
La danse-thérapie, ce n’est pas “bien danser”, c’est laisser le corps s’exprime
Quand on entend “danse”, beaucoup pensent tout de suite à la scène, au spectacle, à la technique.
À des styles codifiés comme le hip-hop, le classique, le contemporain, avec leur exigence, leur esthétique, leur virtuosité.
Mais la danse-thérapie, c’est autre chose.
Ce n’est pas une question de style, ni de performance.
Ici, on ne cherche pas à “bien danser”, mais à laisser le corps s’exprimer tel qu’il est.
À explorer ce que le geste contient de vécu, de mémoire, de silence.
La danse devient un espace d’écoute, pas de jugement.
Un moyen d’explorer son vécu, pas de le montrer.Danser ensemble, c’est guérir ensemble
Un espace thérapeutique par le mouvement
La danse-thérapie fait partie des thérapies corporelles, au même titre que la sophrologie, le yoga-thérapie, ou certaines formes d’art-thérapie.
Elle vise à travailler sur les émotions, les traumatismes, les blocages psychiques ou physiques, à travers le mouvement libre et guidé.
Dans mes séances, on ne vous demande pas de savoir danser, mais de ressentir :
comment le corps réagit face à une émotion, une tension ou un souvenir ;
comment un simple déplacement dans l’espace peut faire surgir une perception nouvelle, une réaction physique ou un élan intérieur.
Les débutants sont les bienvenus… et souvent les meilleurs !
Paradoxalement, les personnes qui n’ont aucun passif en danse sont parfois les plus réceptives.
Pourquoi ? Parce qu’elles ne cherchent pas à “bien faire”.
Elles ne sont pas parasitées par une envie de performance, de beauté du geste.
Elles sont là pour se sentir vivantes, entières, revenir dans leur corps.
Et c’est là l’essence même de la danse-thérapie : revenir à un mouvement authentique, chargé de sens, sans souci de forme ou de performance.
Et concrètement, comment se passe une séance ?
Une séance de danse-thérapie se déroule généralement en plusieurs phases :
Temps d’ancrage : se connecter à soi, respirer, ressentir
Exploration guidée : se mettre en mouvement, explorer ses émotions à travers des propositions corporelles simples (posture, rythme, poids, espace…)
Expression libre : laisser venir ce qui émerge, en sécurité
Verbalisation : retour à la parole, mise en sens
Chaque séance est adaptée au public : enfants, adolescents, adultes, personnes âgées, personnes en situation de handicap, professionnels en surcharge, etc.
Et non, il n’y a aucune obligation de danser devant les autres. Parfois, on bouge à peine. Et c’est déjà énorme.
Un chemin corporel vers l’équilibre
La danse-thérapie propose un travail en profondeur, à partir du ressenti corporel, pour aider à traverser des blocages émotionnels, reconstruire une sécurité intérieure, ou retrouver de la vitalité.
En mobilisant le corps autrement que dans le quotidien, elle permet de faire circuler des tensions, de poser un cadre rassurant, et de réhabiliter une relation sensible à soi-même.
Danser, ou simplement se mettre en mouvement : c’est une invitation à bouger avec ce qui est là, sans jugement.
Et maintenant ?
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